Situation au Rohu en fin de PSE

Les premières lettres de licenciements ont commencé à être envoyées le 8 septembre, d’abord à 20 personnes puis aux autres de la charrette. Ne restent que les 6 représentants du personnel (5 CGT et 1 CGC) car le Comité d’Entreprise devait être consulté au préalable. Cette réunion s’est tenue le 21 septembre, où nous avons donné des avis défavorables aux licenciements des salariés dits protégés, quelque soit le syndicat d'appartenance. Sur ce point nous n'avons pas été suivi par la CFE-CGC qui a été favorable a deux licenciements, puis a pris acte deux fois.

Vendredi 25 septembre, lors du dernier CE, la direction nous a informé que le sort de 37 salariés sur 43 licenciés était scellé. Deux salariés ont choisi d'éviter le licenciement en acceptant une mutation à Saint-Nazaire, nombre paradoxal pour une direction qui disait vouloir reclasser prioritairement en interne. Trente sont dans la cellule de reclassement et seulement cinq l’ont refusé car ils ont retrouvé du travail. Seuls 13% des licenciés ont retrouvé un emploi pendant les 10 mois qu’a duré le PSE.

Pour les 6 représentants du personnel il faudra attendre l'enquête contradictoire de l'inspection du travail pour savoir s'ils sont licenciés ou pas. Il est indispensable de les garder pour que le dialogue social dans l’entreprise fonctionne !

La direction continue ses demandes de chômage partiel mais seulement pour les représentants du personnel, car elle ne leur cherche pas de travail. Quel scandale et quelle mascarade !

Nous appelons de toutes nos forces la Direccte à refuser cette demande, car la direction profite des aides publiques depuis des mois, temps qui a fallu pour virer les salariés.

A ces licenciements s'ajoutent deux licenciements disciplinaires. Aucun de ces deux postes n’a été remplacé. Est-ce une suite discrète du PSE ? Rajouté à cela les futurs départs en pré retraite amiante,  notre effectif tombera en dessous des 40 salariés en fin d’année, alors que nous étions 186 CDI en 2000.

Deux intérimaires ont été embauchés pour pallier le manque de soudeurs. Et des heures supplémentaires ont été mises en place, sans en avoir informé le CE.

Concernant le plan de charge, pas de coques à l'horizon ni de navire de Groix, seulement la prise de commande de 3 piscines de paquebot qui selon la direction devrait permettre aux salariés de « nager dans le bonheur » ou « de boire la tasse » !

Cela donne du travail pour 15 personnes jusqu'à juin. Le reste de l'activité se résume à un marché à DCNS sur la corvette égyptienne pour 15 salariés maxi jusqu'à Noël et de petits marchés de pré pré pour Saint-Nazaire ou la Fremm 8.

Il est clair que la stratégie de STX France de faire du Rohu un atelier de construction métallique prend forme, ce plan de charge signe la fin du terme « chantier naval » chez STX Lorient !