Bienvenue en enfer !

Depuis l'arrivée du nouveau directeur en février pour réorganiser le chantier après le PSE, les choses ont changé. Pas en bien naturellement !

Il a fallu passer de chantier de construction navale à atelier de construction métallique et ce n'est pas sans poser des problèmes dans la culture de l'entreprise. Alors qu'avant il y avait le temps de la réflexion et du dialogue entre la maîtrise et les salariés, maintenant c'est la course. La course à la productivité intense et irréfléchie, le directeur ayant fait le choix de mettre les salariés sous pression pour chaque travail a effectuer avec des conséquences néfastes pour le moral des salariés.

D'ailleurs pour bien montrer son autorité celui ci a licencié deux salariés pour des sanctions disciplinaires en juillet et septembre et trois autres ont reçu une mise à pied de 3 jours.

Il ne fait pas bon contrarier le « taulier du Rohu » sinon c'est perpète, la disgrâce...C'est  le règne de la terreur !

Il faut croire que notre direction ne sait pas lire. Pourtant l'expertise du CHSCT fait par le cabinet Emergences pendant le PSE avait soulevé bien des problèmes, des constats sur l'ambiance au Rohu, la façon d'encadrer de certains agents de maîtrise, la culture de l'entreprise désossée, etc.

Non rien à faire, même après avoir payé 50 000€ pour cette expertise, elle ne sert pas. Pire, elle se retourne contre les salariés qui se sont exprimés.

Pourtant quand on interroge le patron en réunion, il dit que l'ambiance est meilleure ! Mais il confond ambiance et autorité ce qui n'est pas vraiment la même chose.

La pression par la maîtrise au Rohu est telle que certains salariés se disent bonjour en fin de journée, car ils n'ont pas le temps de se voir avant. La prochaine étape sera-t-elle de demander l’autorisation avant d’aller pisser ?

Du travail « au sifflet », du flicage, des remontrances, tels sont les perspectives des salariés pour l'avenir.

A la CGT nous lançons l'alarme, ce n'est pas en ayant une ambiance digne d'un stalag que les salariés vont s'épanouir dans l'entreprise. Certains salariés viennent nous voir car ils ont en marre. Ils font des efforts en terme de productivité pour sauver l'entreprise -ou tout au moins pour l'aider à se relever- et en contrepartie ils éprouvent un mal être. Les ouvriers nous demandent d'appeler à débrayer si ça continue, ce que nous ferons si les salariés prennent cette décision.

La direction doit revoir sa copie en termes de conditions de travail mais aussi en termes de salaire et d'emploi, car les salariés n'ont pas ou peu d'augmentation de salaire depuis des années et les effectifs sont insuffisants en coque métallique pour tenir les délais.

La journée d'action du 8 octobre à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires sera là pour le rappeler à notre patron mais aussi au Medef et au gouvernement qui accentuent les peurs et le mal être au travail.

LA CGT CONTINUERA  LA LUTTE SUR TOUS CES SUJETS