UN FAUTEUIL POUR DEUX !

Le 26 janvier le Directeur général a annoncé en réunion du comité d’entreprise que deux candidats à la reprise du chantier avaient fait une offre. Les CMN de Cherbourg et l’association Piriou/DCNS par le biais de Kership  veulent racheter le chantier du Rohu. A noter que le premier cité est en avance sur son concurrent en termes de dossier et de prix.

Laurent Castaing a donc le choix du roi pour vendre le fauteuil du Rohu à l'un des deux soupirants si le prix lui convient!

A la lecture des déclarations des deux patrons, on s’aperçoit que leurs programmes de constructions de navires est très alléchante avec plusieurs années de travail. Cela change avec ce qui est proposé à l’heure actuelle par STX France.

Piriou a dans sa besace : les B2M (déjà commencés), les BSAH, le navire de Groix, un navire hydro-océanographique, etc.

CMN a lui un gros marché de patrouilleurs pour l’Arabie qu’il fera à Cherbourg, mais a d’autres marchés d’OPV en vue et veut faire des navires de A à Z au Rohu.

Pour la CGT pas de préférence car de toute façon c’est le Directeur général qui décidera, mais une analyse s’impose.

Par le passé nous avons fait beaucoup de prototypes au Rohu et cela n’a pas permis de sortir des marges bénéficiaires, c’est un fait et c’est la version Piriou.

Par contre dès que nous avons construit des navires en série la réussite a été au rendez vous sur les Nesodden et plus récemment pour le Togo et le Sénégal. CMN à ce profil !

Nous savons également que cette vente, si vente il y a, peut être orchestré par les politiques !

Resteront-ils neutres ou vont-ils privilégier tel ou tel chantier.

Nous pouvons penser que le député de Lorient et le Ministre de la Défense vont défendre le choix de Kership et le ministre de l’Intérieur celui de CMN. L’Etat étant actionnaire minoritaire peut influencer le choix du directeur général dans sa décision.

Rappelons qu’en novembre 2013 notre syndicat avait rencontré Mr Piriou, à la permanence du député G. Rouillard, et il nous avait dit à l’époque qu’il voulait acheter le chantier. Pourquoi a-t-il attendu d’avoir un concurrent pour proposer un prix ? Attendait-il la baisse des effectifs ? Est ce que tout ça n’est pas une combine organisée par quelques acteurs pour faire monter les prix du chantier ?

Pour en savoir plus attendons le 16 février et la décision de Laurent Castaing de vendre le chantier ou pas à l’un des deux protagonistes !

Le CE doit être convoqué au plus tard vendredi 12 février pour qu’ait lieu la réunion !