ALSTOM VENDS SES PARTS A STX EUROPE

La déclaration des élus CGT le 25 mars au C.E. STX France à St-Nazaire.

Dans un contexte très difficile pour STX France, les parts vendues par ALSTOM représentant 16,65% du capital, n’ont pas été prises par l’état qui en détient déjà 33,34%, mais par STX EUROPE, l’actionnaire principal, qui en détient maintenant les 2/3.

Cette annonce fait suite à l’annonce faite quelques jours auparavant, par les coréens basés à OSLO, sur le surcoût de 15 à 20 millions d’euros pour le navire « Norwegian Epic « , dont la stratégie dite « clés en mains » ne semble pas avoir porté ses fruits.

Par conséquent, le coût de ces actions pour STX Europe, ne devrait pas être très élevé, au regard de la situation désastreuse du carnet de commande à ST. Nazaire, et à Lorient.

Mais ce qui est encore plus grave, c’est le message envoyé aux salariés et plus largement à la population, sur la façon dont l’état a, de ne pas concrétiser en acte, ses belles paroles sur sa politique industrielle.
Car ces 16% en plus, permettrait de pérenniser l’outil industriel, et de remettre un peu d’optimisme et de la confiance dans l’esprit de salariés au chômage partiel, ceux-là même, dans l’attente d’une confirmation de commande de MSC pour un navire + une option pour un second.

Pour la CGT, cette annonce ne va pas dans le sens de ses revendications portées depuis plusieurs semaines, et ne montre pas une réelle envie pour l’ Etat de s’investir et de pérenniser , s’il y a , les efforts consentis depuis plusieurs mois.
Tout semble écrit depuis longtemps dans l’accord signé entre STX et l’Etat français, et dont la CGT réclame encore une fois qu’il soit rendu publique. Si les dessins de l’avenir des salariés de la construction navale à St. NAZAIRE y sont écris, alors ceux-ci ou leurs représentants doivent en avoir les contours dès maintenant.

Quoiqu’il en soit, l’avenir immédiat de milliers de salariés et de leur famille, est suspendu à l’obtention rapide d’une commande d’un navire de série. Afin de rouvrir tous les ateliers de production, la filiale STX CABINS comprise. Il permettra aussi de maintenir le réseau de soustraitants, dont la stratégie d’entreprise élargie ne permet pas la sécurisation totale des emplois et des compétences.

Nous aurons besoin aussi très rapidement de prendre la commande d’un navire prototype offshore ou de croisières afin de permettre aux bureaux d’études de reprendre une activité complète, besoin restant identique dans la filiale études STX SOLUTIONS, dont la diversification de clients promise, ne semble pas permettre à cette stratégie de passer le trou de charge de la maison mère.

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