DIALOGUE DE SOURDS

DIALOGUE DE SOURDS

Au crépuscule de cette 11ème journée de lutte, on peut dire que l’on n’avance pas beaucoup dans la négociation sur la prime de 750€.
La mobilisation des salariés est toujours intacte, la preuve une cinquantaine de salariés s’est rassemblée devant les coupées du patrouilleur cet après midi pendant une heure.
Nous avons eu comme tous les jours la venue de l’huissier (il a forfait bloqué d’un mois STX), accompagné par sa garde rapprochée composée de Jean Roche et Eric Fuin.
Nous avons proposé la reprise du dialogue mais la direction campe sur ses positions et ne veut rien donner. C’est dramatique d’avoir les oreilles bouchées et les yeux fermés à ce point là.

Pendant ce temps, le patrouilleur avance lentement et les délais ne risquent pas d’être respectés, c’est le choix de la direction.
C’est peut être une stratégie de sa part. En nous convoquant vendredi pour la réunion de CE sur le projet de recours au chômage partiel pour la période de mars à juillet 2010, notre direction nous prépare éventuellement à d’autres décisions.
Elle va nous proposer les congés d’été en août et comme la livraison du patrouilleur intervient en septembre, l’activité devient nulle à ce moment là, y compris dans les bureaux.

Et qu’est ce qu’il se passe dans ce cas extrême ?
C’est la fermeture de l’entreprise !

Peut être que l’on dramatise mais on ne peut pas faire fi de cette éventualité qui pèse sur le chantier du Rohu.

On sait maintenant que l’attribution du navire à passagers pour Ouessant n’interviendra qu’après les élections régionales. La direction doit comprendre que dans un conflit il y a deux parties et qu’à un moment tout le monde doit se mettre autour d’une table dans l’intérêt général pour discuter et trouver un point d’accord.

A la CGT nous le disons, nous sommes prêt à reprendre le dialogue sur des éléments concrets. La direction ne doit pas rester butée et nous démontrer qu’il y a encore de l’avenir au Rohu tant sur les salaires que sur l’emploi.