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Actualités de la CGT STX Lorient
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20 mars 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Alors que s’ouvre du 19 au 25 mars la semaine de l’industrie organisée par le patronat pour soi disant relancer celle-ci, il en est une qui subit depuis plusieurs années les effets de la crise, c’est la construction navale.
En ce qui nous concerne chez STX France, l’annonce que le projet Viking à Saint-Nazaire n’était pas bouclé financièrement pose des interrogations légitimes sur l’avenir et encore plus au chantier du Rohu de Lanester qui se retrouve en baisse de charge dès le mois d’avril.

En effet la mise à flot du sablier le 23 mars va vider en grande partie les ateliers et il ne restera plus en construction que le ferry électrique pour Cap l’Orient qui n’occupe qu’une vingtaine de personnes, avec des livraisons respectives fin juin et début septembre.
Autant dire qu’ «il y a le feu au lac» et que malgré le marché à DCNS pour 20 salariés, les menaces de chômage partiel vont se faire de plus en plus pressantes dans les prochaines semaines.

Pour livrer le sablier dans les délais, les salariés font de plus en plus d'heures supplémentaires, avec toutes les conséquences que cela implique sur les conditions de travail : stress, pression, fatigue, pouvant provoquer des accidents de travail, comme la semaine dernière où nous sommes passés très près d'un drame quand un ouvrier a échappé de justesse à une chute mortelle.

Nos interrogations portent sur la capacité du service commercial qui malgré son fort développement ces dernières années peine à prendre des commandes, car dans le même temps nos concurrents se portent bien, par exemple le chantier hollandais Damen qui a 300 navires à construire dans le monde jusqu’en 2015 avec des salaires identiques aux salariés français et les mêmes sous traitants étrangers.

Il nous faut aussi une véritable politique industrielle et engranger de la charge rapidement pour redémarrer ; cela peut être de l’EMR ou un navire mais il y a URGENCE, car nous pouvons nous trouver malheureusement dans la même situation que la Sobrena ou Alliaura avec un verdict brutal pour les salariés.
Nous avons, on l'espère, le soutien des élus locaux, régionaux et des pouvoirs publics mais pour quels résultats à l'heure actuelle ? Quelle est la vision sur le long terme ? Il n’y en a pas !
La survie de l’industrie navale passe par de véritables projets industriels. L’EMR, l’Eldorado que l’on nous vante ne se substituera jamais à la construction de navires et d’ailleurs nous ne le voulons pas.
Cela doit rester une industrie parallèle créatrice d’emplois, mais pas pour récupérer ceux de la construction navale qui doit rester le coeur de nos métiers.

La situation de STX Lorient est grave car en septembre tout peut être terminé si aucune commande n’est signée par notre direction.

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