QUELS SCENARII POUR 2013 ?

Lors de la dernière réunion du comité d’entreprise, aucune commande n’a été annoncée par la direction et ce constat d’échec récurrent pose pas mal d’interrogations en terme d’avenir de l’entreprise en ce début d’année.

Le directeur nous a affirmé que deux projets pouvaient être signés avant fin mars dans le meilleur des cas, ce qui serait une bonne chose après deux ans et demi d’échec de sa politique commerciale ! Nous restons perplexes quant à l’optimisme patronal, connaissant les échecs cuisants de ces derniers mois sur les différents projets où la direction s’est positionnée.

L’expert comptable nous a informé lors de la réunion que l’entreprise arrivait au terme du délai prévu par loi en ce qui concerne sa recapitalisation devenu obligatoire depuis l’exercice 2010.

Les actionnaires doivent décider de celle-ci lors de leur assemblée générale avant fin juin.

Face à cet ultimatum plusieurs scénarii sont possibles pour l’avenir de STX Lorient :

• Tout d’abord, la direction prend les deux commandes qu’elle a en vue avant fin mars et signe une grosse commande pour charger 2014. Ca c’est la version du monde merveilleux de Walt Disney dirigé par l’oncle Picsou !
• La direction ne prend aucune commande, les actionnaires ne recapitalisent pas mais un repreneur se positionne pour apporter de la charge et garder la personnel, type : DCNS, Piriou, Damen, etc.
• Enfin le pire, aucune commande, pas de recapitalisation, pas de repreneur, fermeture de l’entreprise avec 115 suppressions d’emplois et un nouveau désastre économique pour la ville de Lanester après la fermeture d’Alliaura Marine.

Ce dernier scénario est celui que l’on croit le moins car le chantier du Rohu a beaucoup d’atouts à faire valoir dans le monde de la construction navale.

Nous attendons toujours une intervention efficace de l’Etat actionnaire dans notre dossier et malgré les différentes rencontres et discussions avec les élus proches du gouvernement, aucune information décisive pour l’avenir de l’entreprise ne nous est parvenue.

Bien qu’ils nous disent être attentifs à notre situation, les élus CGT restent sceptiques !

Dans l’immédiat le chômage partiel continue, s’accentue au fil des semaines et va s’accroître de nouveau à partir de mars.

Dès à présent ce sont 44 salariés touchés plusieurs jours chaque semaine et pour certains c’est du chômage total depuis plusieurs mois.

L’activité à DCNS est la seule à occuper une quarantaine de salariés, mais celle-ci va diminuer également avec du travail pour seulement 15 salariés environ à la mi mai d’après les courbes de charge. D’où l’urgence de prendre une commande si petite soit-elle !

Cela fait plus d’un an que certains salariés ont quitté le Rohu pour la sous-traitance de DCNS et forcément cela engendre un mal être au travail. Ce n’est pas les remarques de notre directeur sur une soi disant baisse de productivité dans ce secteur qui va arranger les choses.

Nous avons remarqué depuis bien longtemps les causes de ces critiques déplacées, qui sont une mauvaise organisation et des conditions de travail souvent liée au climat breton.

Forcément quand des salariés travaillent sous la pluie ils ne peuvent pas être aussi productifs  que lorsqu’ ils sont à l’abri.

Nous avons interpellé le nouveau directeur de DCNS à ce sujet qui faisait justement une visite avec le CHSCT de DCNS cette semaine et lui avons proposé amicalement différentes solutions, dont la construction de blocs de Fremm sur le site du Rohu sachant que celui-ci est vide et disponible…Rappelons que DCNS et STX ont le même actionnaire !

Nous souhaitons ardemment une amélioration de nos conditions de travail dans ce secteur d’activité.

Nous attendons avec impatience que le Conseil Général du Morbihan lance l’appel d’offre pour la construction d’un nouveau roulier pour l’île de Groix afin que STX Lorient puisse y répondre en espérant décrocher cette commande.

Nous souhaitons également que St-Nazaire se voit confier la construction des 8 ferries pour la SNCM, ce qui pourrait nous valoir la construction de blocs sur le site du Rohu en attendant un navire.

Encore une fois nous sommes dans l’incertitude et malgré tous nos souhaits, la CGT exige de la direction et de l’Etat actionnaire une véritable politique industrielle pour pérenniser les emplois et le savoir faire du chantier de Lanester.