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Actualités de la CGT STX Lorient
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26 février 2010

LE PRECIEUX RIDICULE !

LE PRECIEUX RIDICULE !

Pièce tragi-comique en 5 actes signée par les poètes Jean Roche et Eric Fuin (de l’Académie STX France) !

Acte 1 : La direction prend une route tracée par St-Nazaire

Elle convoque la CGT à une négociation pour l’indemnisation du chômage partiel. Suite aux nombreuses abnégations de la direction, c'est-à-dire après avoir écarté consciencieusement toutes les revendications du syndicat, un accord est finalement proposé : à quelques queues de cerises près, c’est un clone de celui signé à St-Nazaire : 92% du salaire net, ce qui, nous l’avons déjà expliqué, n’est ni plus ni moins que le minimum garanti par la convention APLD. Nous étions sauvés et échappions à la cruelle indemnisation traditionnelle de 60% qui nous pendait au nez ! Ouf !

Mais cet accord ne nous apparaît pas favorable, car il oublie de comptabiliser les nombreuses heures supplémentaires, les majorations de salaire, sans même parler du 13e mois, sujet à débats. En effet, la période de référence servant au calcul des indemnités de chômage tombe en plein sur la construction des Nessoden où nous n’avons pas compté nos heures et nos efforts !

Acte 2 : La direction accélère

Elle conditionne l’accord APLD à la signature d’un protocole de fin de conflit.

Un conflit qui revendique une prime de 750 € pour tous les salariés. Devant le refus de la direction à trouver un compromis, la CGT ne signe pas ce protocole.

Charge de Monsieur Roche sur le syndicat, appuyé à grands cris dans la presse locale, qui dit à qui veut bien l’entendre : la CGT refuse l’APLD !

Acte 3 : La direction s’emballe

Pas contente de la réaction de la CGT, elle impose une convention APLD « à minima ». Nous notons au passage qu’elle ne peut pas faire autrement que de choisir l’APLD, car l’indemnisation du chômage à 60% est mise entre parenthèses par l’Etat pendant cette période de crise économique.

Cependant, n’ayant pas trouvé de compromis avec la CGT, elle décide unilatéralement de retirer des conditions d’indemnisations du chômage certaines primes et avantages que procurait  cet accord.

  • Il est intéressant au passage de constater qui la direction a voulu punir : la suppression des primes (habillage, travaux sales) ne porte préjudice qu’à ceux qui les touchent, c'est-à-dire aux salariés de l’atelier. Les gens des bureaux ne sont pas concernés par cette mesure. Seuls les agents de maîtrise sont les victimes collatérales de cette décision : après leur avoir bourré le mou, la direction les déshabille !

Acte 4 : La direction se trompe de route

Le texte original de St-Nazaire prenait des libertés vis-à-vis de la loi, mais les compensait par d’autres avancées, ce qui en faisait un accord équilibré.

Or, notre direction, en supprimant ces avantages, torpille son précieux accord qui en devient ridicule : les conditions d’indemnisation qu’elle veut maintenant appliquer sont en dessous de ce que prévoit la réglementation !

Autant, si le salarié y trouve son compte, nous pouvons comprendre que ne soit pas appliqué strictement le calcul prévu par les textes.

Autant si ces avantages sont supprimés, il n’y a plus aucun intérêt à vouloir persister dans cette direction : il faut alors simplement suivre ce que prévoit la loi.

C’est ce que contestent aujourd’hui les poètes Jean Roche et Eric Fuin, composant artistiquement leur propre convention, butinant ici et là les articles de loi, sélectionnant ceux qui les intéressent et écartant ceux qui sont en faveur des salariés.

Acte final : La direction à tout intérêt à retrouver le bon cap !

En effet, si elle persiste à vouloir continuer sur cette voie, la direction prend le risque d’avoir son accord refusé par l’Etat, car il est non-conforme aux textes de la convention APLD !

Elle doit sans attendre, convoquer de nouveau à la table des négociations le syndicat CGT, pour conclure un véritable accord qui soit adapté aux particularités de l’entreprise STX Lorient –et non pas celles de St-Nazaire- et ainsi être équitable pour tous ses salariés frappés par le chômage, qu’ils soient de l’atelier, de la maîtrise ou des bureaux !

Ces négociations devront porter, dans le cadre stricte de la loi, sur les éléments devant réellement entrer en compte dans le calcul des indemnités de chômage.

Monsieur Roche, nous sommes prêts à écouter vos propositions, à partir du moment où elles sont sérieuses et non pas téléguidées par St-Nazaire !

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