LE TERRORISME PATRONAL

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 le patronat français est à l’offensive en matière de relations dans les entreprises envers les salariés et les organisations syndicales. Le patronat tel un fou furieux est à l’attaque à chaque instant contre les acquis sociaux des salariés où il y en a, pour faire plaisir au guide suprême : l’actionnaire principal.

Ce n’est pas l’arrivée du « changement » en 2012 qui a atténué cette façon de faire, bien au contraire, le gouvernement ne changeant pratiquement rien de son prédécesseur !

Cette  « guerre sainte » existe depuis plus d’un siècle mais avait trouvé des obstacles sur sa route en 1936 et 1968, mais depuis seules quelques escarmouches en 1995 ont permis de maintenir nos droits qui de nos jours sont à nouveau  mis à mal.

Les djihadistes patronaux ne raisonnant que par la volonté du livre sacré : la compétitivité !

Cette dernière est mise à toutes les sauces dans les entreprises par les patrons malhonnêtes qui entonnent à qui veut l’entendre : « c’est ça ou la mort » !

Certains ont cédé au terrorisme patronal en acceptant plus de flexibilité, de baisse de salaires, d’augmentation du temps de travail comme chez Continental où la CFTC avait signé un accord de compétitivité en 2007 et qui a fermé malgré tout 2 ans plus tard. PSA avec la fermeture d’Aulnay en cours, Renault qui a eu droit également à son pacte de compétitivité, n’hésitant pas comme à la SBFM à envoyer le débat dans les familles faisant ainsi payer la victoire obtenu 4 ans auparavant.

A l’heure actuelle à notre connaissance, seule STX France à St-Nazaire n’a pu mettre en place ce recul social. Au bout de 10 réunions et autant de mobilisations des syndicats CGT et FO dans l’entreprise, la direction a jeté l’éponge sans signature. C’est une grande victoire dont la CGT peut s’enorgueillir, mais méfiance car le patronat va continuer son intégrisme dans sa quête éternelle.

Les salariés des entreprises doivent prendre conscience rapidement que s’ils laissent faire, qu’ils ne se syndiquent pas dans un syndicat de lutte, ce sera la fin de leurs droits.

Les patrons de Castorama et Leroy-Merlin qui font travailler leurs salariés le dimanche bafouent la loi malgré les interdictions d’ouverture. La justice doit faire appliquer la loi ! Un salarié dans une entreprise qui fait une faute est en général condamné par le patron qui peut aller jusqu’au licenciement sans être inquiété.

Il faut donc faire respecter le code du travail, les accords d’entreprise pour ne pas sombrer dans la soumission, la flexibilité et la misère salariale à outrance.

L’exemple de l’intersyndicale de Sephora sur les Champs Elysées à Paris qui a empêché le travail de nuit est l’illustration que les droits existent et qu’il faut les faire respecter malgré le chantage à l’emploi.

Dans toutes les branches le patronat développe le même chantage ! Il y a d’ailleurs quelques exemples dans la région de St-Nazaire et du coté de Lorient…

Quant à la concurrence internationale, le patronat nous fait le coup depuis le XIXème siècle  Ici un beau texte de 1848, pour illustrer cela.

« Les fabricants anglais disent à leurs ouvriers : les Français livrent la marchandise à plus bas prix que nous, ils vendent et nous ne vendons pas ; il faut donc vous résoudre à voir baisser votre salaire, faute de quoi, plus de travail, et partant, plus de pain ; et l'ouvrier cède.

Les fabricants français disent à leurs ouvriers : Les ouvriers anglais viennent de consentir à une baisse de salaire ; il faut vous résoudre à travailler à meilleur marché qu'eux si vous voulez que nous puissions vendre. Consentez, ou sinon plus d'ouvrage ; et l'ouvrier consent. Les mêmes arguments sont tour à tour employés en Angleterre et en France. On met en concurrence les ouvriers de ces deux nations sur tout, et on les ruine, et on les tue les uns par les autres. Ce système, qui détruit l'intelligence, la moralité, la vie même chez le plus grand nombre des hommes, est trop antichrétien, trop antisocial, pour qu'il puisse longtemps se maintenir. Voyez l'état de l'Europe en ce moment ... » (En entier ci-dessous. C’est un texte que l’on trouve sur le site de l’assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/7eo.asp#P316_43266)

POUR GARDER SES DROITS IL FAUT SE DEFENDRE ! SYNDIQUEZ-VOUS