Construisons des navires au Rohu, pas des chômeurs !

Le jeudi 23 juillet 2015, la DIRECCTE de Bretagne décide d’homologuer  le document unilatéral relatif au projet de licenciement économique collectif de STX France Lorient SAS portant sur la suppression de 47 postes pouvant conduire à un licenciement de 43 salariés.

Par cette décision qui marque ainsi le démantèlement du chantier naval du Rohu, ce ne sont pas seulement  47 postes mais c'est aussi  près de 200 salariés de  la sous-traitance qui seront impactés.

Le syndicat CGT STX Lorient reste persuadé que le choix de la direction de réduire les effectifs n'est pas viable pour l'entreprise et doute fortement de son avenir tel que présenté au Comité d’entreprise. Alors que nous avions présenté un projet alternatif à ce plan de licenciement, en nous appuyant sur une petite partie des 50 millions d’heures du carnet de commande du chantier STX de St-Nazaire, la direction a balayé cette alternative d’un revers de main. Elle a préféré continuer à faire du chômage partiel plutôt que de chercher de nouvelles commandes donnant du travail à tous les services.

Le syndicat STX Lorient dénonce les élus politiques locaux et nationaux qui, malgré leur soutien affirmé quand nous les avons rencontrés, ont œuvré par leurs décisions à ce plan de licenciements. En effet, l’Etat pourtant actionnaire du chantier, n’a donné aucune commande au Rohu, lui préférant son concurrent Piriou qui fait faire une partie de ses coques à l’étranger. L'argent du contribuable participe ainsi à l'essor de l'industrie polonaise et ne profite pas au bassin local d’emploi déjà bien sinistré.

Car d'autres emplois sont en danger dans le pays de Lorient : Timolor, Chantelle... La désindustrialisation de notre région n'est pas une fatalité mais un choix stratégique orchestré des politiques et des industriels du libéralisme et de la finance. Preuve en est, la commande du roulier pour GROIX par le Conseil Général du Morbihan n'est pas encore notifiée. Elle aurait pu sauver les emplois au ROHU mais ce n'est pas la priorité des collectivités territoriales.

Le syndicat de STX Lorient prend acte de cette décision et réfléchit aux suites à donner pour la contester.

Nous continuons à défendre nos emplois. On lâche rien !

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